À l’abattoir

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je vous présente le premier roman noir d’Ovide Blondel. Il s’agit de « À l’abattoir », aux éditions Cairn.

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À l’abattoir

…Parfois un grain de poussière dans la machine humaine fait tout dérailler. À Toulouse la vie n’est pas facile pour tous ceux qu’on conduit… À l’abattoir !

Toulouse. Steve, passionné de cinéma et de nature, passe le plus clair de ses jours dans un abattoir à étourdir des mammifères pour payer ses sandwiches et ses bières et pour assurer l’avenir de sa fille Cécile.

Il a depuis longtemps enfoui ses rêves d’enfant sous le fardeau quotidien de la réalité. À la suite d’un accident de la route et d’un traumatisme crânien, le monde lui apparaît sous un jour totalement nouveau. Décidé à ne plus rien subir, il découvre avec un délice macabre qu’il peut devenir l’acteur de sa propre vie. Désaxé et hors de contrôle, il se met alors en scène jusqu’à déchaîner contre ses contemporains la violence ordinaire des abattoirs.

Rencontre

J’ai rencontré l’auteur lors d’une séance de dédicace à Cultura. J’ai passé un super moment et c’était un plaisir d’échanger avec Ovide !

Mon avis

Comme à mon habitude, je vais commencer par la couverture. Simple et qui nous emmène directement sur le lieu de travail du personnage principal : les abattoirs. Par rapport au format du livre (12 x 18), c’est un peu plus grand qu’un livre de poche mais pratique, puisqu’il peut se glisser facilement partout.

Maintenant, passons au roman. Ce dernier est composé en trois parties : le quotidien de Steve, les suites de son accident et enfin, le dérapage.

Tout d’abord, on commence par découvrir la vie de Steve. Entre sa vie personnelle avec sa fille jusqu’à son lieu de travail, l’abattoir. L’auteur nous embarque dans un endroit assez peu connu du public et on y voit très bien à quel point, c’est difficile. Pour Steve, son quotidien jongle entre les risques d’accidents, les conditions de travail et sa condition physique (surpoids). Mais surtout avec le fait de tuer des bêtes à la chaîne ; cela s’ajoute l’ambiance « pesante » à son travail avec ses différents collègues. Mais heureusement pour lui, il peut compter sur Hicham.

Au fil des pages de la première partie, on voit bien que Steve a de plus en plus de mal à continuer ainsi. C’est pourquoi le week-end, il laisse l’appartement à sa fille, Cécile avec laquelle il vit pour partir en randonnée. Comme lui dit son médecin, cela ne peut que lui faire du bien ! C’est un amoureux la nature que depuis presque un an, il fuit la ville dès les premières heures de week-end. Sur le reste de son temps libre, il aime chiner des affiches de films car c’est un grand collectionneur.

C’est alors qu’un matin, son quotidien va brusquement changer. Lorsqu’il se rend à son travail avec sa motobécane qu’il considère comme « presque une pièce de musée », un certain David va croiser la route de Steve, littéralement. En effet, David va repartir alcooliser d’une soirée et il ne va pas voir un feu rouge puis c’est le drame : il a percuté Steve !

Ce qui nous emmène à la deuxième et troisième partie. Steve va ainsi se réveiller à l’hôpital où il apprendra ce qu’il lui est arrivé. À la suite de son accident, il a un trauma crânien et a même été dans le coma. Cécile lui a rendu visite pendant cette période et s’est occupée de prévenir son travail. Hicham s’était d’ailleurs inquiété de ne pas le voir arriver le matin de son accident. Steve ne peut pas reprendre le travail de suite car il doit se rendre dans un centre spécialisé pour y faire de la rééducation mais aussi, pour sa convalescence.

À cause de son accident, Steve voit la vie autrement. Cela a provoqué un changement en lui tout en lui laissant un gros mal de tête qui ne passe absolument pas ! Malgré tout, il doit se reconstruire même si des pulsions commencent à naitre à cause d’un autre événement…

Dans ce livre, vraiment rien n’est laissé au hasard. On a les réponses à toutes nos questions, même pour un simple détail ; comme pourquoi Cécile vit avec son père (je m’étais posée la question).

L’histoire de ce roman qui se déroule à Toulouse, a un début et une vraie fin. J’ai d’ailleurs été surprise par le final car je ne m’y attendais absolument pas ! Outre le fait de lire une histoire, j’ai trouvé que ce livre avait une morale. En effet, on voit ici les dangers de l’alcool au volant qui peuvent complétement bouleverser une vie lorsqu’un drame se produit… Steve aurait très bien pu ne pas s’en sortir, même si dans ce contexte, ce n’était pas le but.

Avec ce roman noir dont l’ambiance est pesante, que les détails sont sanglants (avis aux âmes sensibles) et que le langage est parfois cru, on est tenu en haleine jusqu’au bout… Même si tout va s’accélérer après l’accident ! Ovide Blondel nous a permis de voir l’envers des décors, de nous plonger au cœur du monde des abattoirs.

Note

7/10.

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